11 choses à savoir avant de visiter Bruxelles

C’est pour moi un honneur et un plaisir de vivre à Bruxelles depuis de nombreuses années – la capitale belge est une plaque tournante européenne dynamique qui accueille chaque année des millions de visiteurs à bras ouverts.

Cependant, il existe quelques conseils d’initiés sur la culture belge, et sur Bruxelles en particulier, qui rendront votre voyage un peu plus fluide. Avant de vous lancer joyeusement dans le chocolat et la bière, permettez-moi de partager certains de mes conseils locaux préférés pour les nouveaux visiteurs à Bruxelles.

Obtenez un aperçu local des destinations du monde entier grâce à notre newsletter hebdomadaire envoyée dans votre boîte de réception.

1. Il y a deux Bruxelles et oui, c’est déroutant

Bruxelles est une ville mais aussi une région. Il y a la ville de Bruxelles proprement dite et puis 18 autres villes (comme Ixelles, Anderlecht, Schaerbeek, Saint-Gilles ou Molenbeek) qui forment la Région de Bruxelles-Capitale, composante de l’État fédéral belge. Chacun a son propre maire et son propre règlement. Les locaux utiliseront le terme « Bruxelles » indifféremment lorsqu’ils parleront de la ville ou de la région – si vous êtes confus, demandez-leur simplement de clarifier.

2. Vérifiez votre aéroport

Deux aéroports portent le nom de Bruxelles : Brussels Airport et Brussels South Charleroi. L’aéroport de Bruxelles est le plus ancien et le plus grand. Situé à Zaventem, il se trouve à environ 20 minutes du centre-ville en train. Bruxelles Sud se trouve à Charleroi, à environ une heure de route de Bruxelles, et constitue la principale plaque tournante belge pour les transporteurs à bas prix.

Il est assez courant que les voyageurs confondent les deux aéroports, prennent un train ou une navette vers le mauvais et ratent leur vol. En cas de doute, vérifiez votre réservation : le code IATA de l’aéroport de Bruxelles est BRU et le CRL est celui de Bruxelles Sud.

Un embouteillage dans une rue centrale de Bruxelles
Conduire dans le centre de Bruxelles est un cauchemar, mieux vaut s’en tenir aux transports en commun © Alexandros Michailidis / Shutterstock

3. Abandonnez la voiture

Même si l’avènement du travail à distance a quelque peu amélioré la situation, la circulation reste un cauchemar à Bruxelles : la ville fait partie du top 15 des zones urbaines les plus encombrées d’Europe. Les habitants déplorent fréquemment le manque de places de stationnement et le coût des garages (22 € pour 1 jour).

Bruxelles est également une zone à faibles émissions, ce qui signifie que les véhicules plus anciens ne sont pas autorisés à entrer. L’obtention d’un laissez-passer pour entrer dans la LEZ est obligatoire et gratuite. Si vous devez apporter votre véhicule, vous pouvez vérifier si vous pouvez l’utiliser et l’enregistrer sur le site Internet de LEZ Bruxelles.

Cependant, le centre-ville est très accessible à pied et le système de transports publics est efficace. Si vous devez voyager en voiture, un bon compromis est de laisser votre voiture dans un parking relais. Le stationnement est gratuit et ils se trouvent tous à côté d’une station de métro : vous serez sur la Grand Place en un rien de temps !

4. Utilisez le métro, les tramways et les bus pour explorer la ville

La STIB gère la quasi-totalité des transports publics bruxellois et il est facile de se déplacer dans la ville, même si plus on s’éloigne du centre, plus cela devient difficile. Vous trouverez des distributeurs automatiques de billets dans les stations de métro et les principales stations de tramway ou de bus. Si vous n’avez besoin que d’un billet aller simple, le paiement sans contact est disponible. Cherchez le validateur gris lorsque vous entrez dans une gare ou un véhicule, présentez votre carte ou votre smartphone et c’est parti.

La plupart des attractions touristiques (à l’exception de l’Atomium) se trouvent dans une petite zone et peuvent être explorées à pied. Vous n’aurez donc pas vraiment besoin d’un pass journalier, sauf si vous décidez de visiter différents quartiers le même jour.

5. Le train est une excellente option pour se déplacer

L’un des secrets les mieux cachés de Bruxelles est d’utiliser le train aérien pour se déplacer dans la ville. Avec 35 gares, cela peut souvent être plus rapide que de prendre le tram ou le bus, notamment dans les coins les plus reculés. Cependant, vous devrez acheter un billet avant d’embarquer. Il est intéressant de noter que le calculateur d’itinéraire de la STIB/MIVB ne prend pas très bien en compte cette alternative, il est donc préférable de s’appuyer plutôt sur Google Maps.

La Grand Place de Bruxelles le soir avec presque personne autour
De nombreux commerces ferment le lundi et la ville est beaucoup plus calme © repistu / Getty Images

6. Ne prévoyez pas de visite au musée ou de dîner raffiné un lundi

Le lundi est un jour férié pour de nombreux professionnels (coiffeurs, boulangers…) et c’est également le cas des musées et des restaurants (ces derniers peuvent également être fermés le mardi). Quelques-uns seront ouverts mais si vos projets de voyage sont axés sur la culture et/ou la gastronomie, mieux vaut être à Bruxelles en seconde partie de semaine pour avoir plus de possibilités.

7. Tout est bilingue à Bruxelles

En tant que capitale de la Belgique, Bruxelles est officiellement bilingue. Tout, des panneaux routiers aux publicités, en passant par les annonces de train, les noms de rues et les panneaux d’information, est en français et en néerlandais, les deux principales langues nationales de la Belgique (l’allemand étant la troisième). Cela peut être déroutant si vous n’y êtes pas habitué. Par exemple, la gare de Bruxelles-Midi (en français) est Bruxelles-Zuid (en néerlandais).

Mon conseil est le suivant : choisissez une langue avec laquelle vous êtes plus à l’aise et respectez-la. Gardez simplement à l’esprit les deux dénominations pour les lieux les plus importants comme les gares – j’ai vu trop de visiteurs manquer leur arrêt à cause de cela !

Du côté positif, Bruxelles est une ville multiculturelle et vous devriez vous débrouiller facilement en parlant anglais lors de vos activités quotidiennes. Il est peu probable que quiconque soit offensé si vous l’utilisez plutôt que l’une des langues nationales.

8. Gardez de la monnaie pour les toilettes

« Madame/Monsieur Pipi« , comme on les appelle localement, sont présents dans les fast-foods, les gares, les clubs, les centres commerciaux et même les cinémas. Ils sont préposés aux toilettes et effectuent le travail essentiel de nettoyage avant et après votre utilisation des installations.

Vous les verrez discuter avec les clients, lire, tricoter et faire des mots croisés entre les cycles de nettoyage. Leur service n’est pas pris en charge par l’établissement, vous devrez donc payer une somme modique pour utiliser les toilettes. Environ 0,50 à 1 € sont habituels, alors gardez de la monnaie dans votre portefeuille car ils acceptent presque exclusivement de l’argent liquide. Un sourire et un remerciement sont également appréciés.

Vue grand angle d'une rue mouillée et de deux personnes marchant avec des parasols à Bruxelles
Les Bruxellois savent qu’il ne faut pas se fier aux prévisions météorologiques © Michael Roberts / Getty Images

9. Ayez toujours un parapluie ou un imperméable

Vous avez consulté les prévisions et il semble que la météo s’annonce clémente pendant votre séjour à Bruxelles… ne vous y fiez pas. Le temps ici est particulièrement capricieux et si la Belgique est connue pour quelque chose (à part la bière, le chocolat et les frites), c’est la pluie, d’une petite bruine agaçante à une forte averse.

Aucun Belge ne se ferait prendre sans un parapluie rétractable ou un imperméable dans son sac « au cas où ». Suivez leur exemple et sentez-vous suffisamment suffisant lorsque cette averse inattendue commence à tomber.

10. Bisou, poignée de main ou câlin ?

Ah, ce moment gênant ! Vous êtes dans un pays étranger et les présentations sont faites. Que fais-tu? À Bruxelles, où la culture francophone est dominante, vous verrez beaucoup de gens s’embrasser sur la joue, même s’ils ne se connaissent pas. Le COVID-19 a un peu changé la donne, mais la bise fait son grand retour.

La culture flamande, en revanche, est plus réservée et ils se serreront simplement la main ou diront simplement « Bonjour » pour reconnaître votre présence. Allez-y avec une poignée de main si vous n’êtes pas sûr du tout.

Femmes et hommes buvant de l’alcool à l’intérieur du vieux bar du Delirium à Bruxelles
Ne soyez pas surpris de voir toute la famille dans un bar à Bruxelles © Radiokafka / Shutterstock

11. Les bébés, les enfants et les chiens sont souvent les bienvenus dans les bars

C’est déroutant pour de nombreux étrangers. L’après-midi, surtout le week-end, il n’est pas rare de voir des familles entières dans un bar, les adultes dégustant leurs bières pendant que le bébé dort dans une poussette et que les plus grands sirotent leurs boissons gazeuses et jouent à des jeux.

Les cafés, pubs et bars sont des lieux de socialisation et pour les Belges, les enfants ne doivent pas être exclus de l’expérience, d’autant plus qu’il est interdit de fumer à l’intérieur. Les chiens font également partie de la famille et sont également les bienvenus – ils recevront probablement un bol d’eau.